有些人可能以為這句話是在批評台灣政治;事實上,這句話是在批評法國政治。法國《世界報》社論〈國會裡忍無可忍的沙文主義〉 « Insupportable sexisme à l'Assemblée » 只是在講一個簡簡單單的道理:民主法治有其『倫理』。
「被侮辱的正是『民主』本身。」 « ... c'est tout simplement la démocratie qu'on insulte. » 可以請法國《世界報》網站天天來台灣駐點:「被凌遲的正是『民主』本身。」或「一個沒有『民主法治』的國家天天自以為是『民主法治國家』。」

| Insupportable sexisme à l'Assemblée |
| LE MONDE 11.10.2013 à 10h36 • Mis à jour le 11.10.2013 à 14h42 |
| C'était une séance de nuit à l'Assemblée nationale, comme il y en a souvent. Dans la soirée du mardi 8 octobre, lors du débat, plutôt austère, sur la réforme des retraites, Véronique Massonneau, députée écologiste de la Vienne, défend, dans un hémicycle assez dégarni, un amendement. C'est alors que se fait entendre un "Cot, cot, cot, codec" qui émane de Philippe Le Ray, député apparenté à l'UMP, ancien exploitant agricole. Stupéfaite, Mme Massonneau s'interrompt : "Arrêtez ! Cela suffit ! Faut-il que je ne sois considérée que comme une poule ?" Les "caquètements" font rire d'autres élus de l'UMP, jusqu'à ce que Claude Bartolone, le président de l'Assemblée nationale, suspende la séance. Les dérapages sexistes au sein de la représentation nationale ne sont hélas pas nouveaux. Dans un petit livre savoureux, Noms d'oiseaux, l'insulte en politique de la Restauration à nos jours (Stock, 2010), Thomas Bouchet rappelle que "les femmes élues à l'Assemblée dans la seconde moitié du XXe siècle et aujourd'hui – Roselyne Bachelot, Michèle Barzach, Elisabeth Guigou, Catherine Trautmann, etc. – font souvent l'objet d'attaques sexistes au cours de leur carrière parlementaire, y compris dans leur propre camp". En 1998, lors du débat sur le pacte civil de solidarité (pacs), Christine Boutin, prompte à sortir la Bible pour s'y opposer, essuie de nombreux quolibets et est la risée de ses collègues. Plus récemment, le 17 juillet 2012, lorsque Cécile Duflot, la ministre du logement, porte, pour la séance de questions au gouvernement, une robe à fleurs bleu marine – après s'être fait remarquer par son arrivée en jean à son premier conseil des ministres –, elle est accueillie par des huées et des sourires goguenards de la droite. Les "caquètements" de M. Le Ray – qui lui ont valu, à l'issue d'un vote unanime de la conférence des présidents, un "rappel à l'ordre" qui le privera pendant un mois d'un quart de son indemnité parlementaire – seraient juste ridicules et puérils s'ils n'étaient indignes. A un moment où le personnel politique, à gauche comme à droite, fait l'objet d'un discrédit croissant dans l'opinion, sur fond de montée de l'extrême droite et des populismes, un tel comportement, qui relève, comme l'a souligné M. Bartolone, de la "cour de récréation", offre une image désastreuse des élus. Cet incident, qui a fait le buzz sur la Toile, amenant l'ancienne présidente du Medef, Laurence Parisot, à écrire que "la misogynie est un racisme", n'a en fait rien d'anodin. Il témoigne d'une dégradation préoccupante du niveau du débat public. Sur nombre de sujets, et la réforme des retraites n'en est qu'un exemple, la droite et la gauche, qui sont l'une et l'autre bien mal-en- point, échangent plus souvent des invectives que des idées. Entraînée dans une guerre des chefs mortifère, l'UMP offre le spectacle de ses déchirements. Jouant les godillots du gouvernement, le Parti socialiste est incapable de dessiner la vision de la société qu'il veut construire. Il est pourtant urgent de réhabiliter la parole politique dans un pays craquelé socialement et moralement par la crise, en quête de repères. Les infantiles et irresponsables "caquètements" de M. Le Ray auraient dû provoquer plus qu'un simple "rappel à l'ordre". Ils devraient aider les politiques à comprendre que lorsque le débat public se perd dans une basse-cour, c'est tout simplement la démocratie qu'on insulte. |
法國合法化同性婚姻後三個月,很少同性結婚的案例。三個月,很少同性結婚的案例。
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