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近一個半月受到《少年 Pi 的奇幻漂流》的 « mania » 襲擊,我周星星不得不忽略某些我個人感興趣的議題。法國的「同性戀婚姻法案」正是一塊被我犧牲掉的議題;但是,我們都應該要密切地注意法國人對該法案的辯論。因為,會有很多問題跟論據,未來都會在台灣出現──雖然一定不可能會百分之百一樣。

我的道理真的很簡單:如果說我們台灣人老早就錯過荷蘭人跟西班牙人──外加一堆北歐國家的人民──對「同性戀婚姻法案」的辯論正是因為我們完全不熟悉荷蘭跟西班牙這兩個國家跟他們的社會,那麼,我們真的不應該再錯過法國人對「同性戀婚姻法案」的辯論;理由也真的很簡單:我們台灣人絕對有能力亦步亦趨追蹤法國這個國家跟法國社會對「同性戀婚姻法案」的辯論。


Mariage gay : Vincent Peillon tance l'école catholique
LE MONDE | 04.01.2013 à 11h00 • Mis à jour le 04.01.2013 à 16h27

Fin de partie. A une semaine de la manifestation contre le "mariage pour tous", prévue le 13 janvier à Paris, le ministre de l'éducation, Vincent Peillon, rappelle à l'ordre l'enseignement catholique. M. Peillon a annoncé au Monde l'envoi à ses recteurs d'un courrier leur enjoignant d'observer "la plus grande vigilance" en ce qui concerne les établissements privés scolarisant 2 millions d'enfants, quasiment un jeune sur cinq.

"Il ne me semble pas opportun d'importer dans l'école le débat sur le mariage pour tous. Je considère même qu'en adressant une lettre aux chefs d'établissement, le secrétaire de l'enseignement catholique a commis une faute", déclare le ministre.

M. Peillon craint que ces débats ne laissent s'insinuer ici ou là quelques relents d'homophobie. "Je ne veux pas raviver la guerre scolaire. Et suis très respectueux du caractère propre de l'enseignement catholique. Mais, en retour, cet enseignement, qui est sous contrat avec l'Etat, doit respecter le principe de neutralité et de liberté de conscience de chacun. Il est du devoir de l'Etat d'être garant du respect de ces principes. N'oublions jamais que nous avons affaire à des adolescents et que les tentatives de suicide sont cinq fois plus fréquentes chez les jeunes qui se découvrent homosexuels que chez les autres."

"INVITATION À OUVRIR LA DISCUSSION"

Le 12 décembre 2012, le secrétaire général de l'enseignement catholique, Eric de Labarre, avait adressé un courrier à ses 8 300 chefs d'établissement, leur rappelant la position officielle de l'enseignement catholique – contre le mariage pour tous – et évoquant l'organisation de débats.

Du point de vue du droit, la loi Debré de 1959, qui régit le privé sous contrat, autorise à rappeler la position de l'Eglise au sein d'un établissement scolaire privé, en respectant la liberté de conscience de chacun et sans que cela se heurte à l'application des programmes scolaires nationaux. C'est le "caractère propre" de ces établissements qui octroie cette marge de manoeuvre.

Utilisant cet espace de liberté, la lettre de M. de Labarre précisait que "chaque école, collège ou lycée, peut prendre les initiatives qui lui paraissent localement les plus adaptées pour permettre à chacun l'exercice d'une liberté éclairée à l'égard des choix aujourd'hui envisagés par les pouvoirs publics".

Faut-il lire dans ce texte un appel à manifester ? En l'absence des arguments de M. de Labarre, qui n'a pas souhaité répondre au Monde, quelques syndicalistes de l'enseignement catholique ont accepté d'éclairer ce propos. Pour Louis-Marie Fillon, président du SNCEEL, qui regroupe un quart des chefs d'établissement, "c'est seulement une invitation à ouvrir la discussion si le besoin s'en fait sentir".

"PRESSION RELIGIEUSE"

Un avis que ne partage pas le principal syndicat d'enseignants, la FEP-CFDT, qui estime que ce courrier ne crée pas les conditions du débat, mais "risque plus de servir de caution à certaines opérations partisanes et sectaires qu'à ouvrir des débats éclairés".

Le Sundep va plus loin, parlant de "pression religieuse" et craignant que "ce type d'initiative ne soit porteur d'exclusion des personnels et des enfants qui ne rentrent pas dans la représentation de la "normalité" définie par l'Eglise catholique". En revanche, pour Luc Viehé du Spelc, autre syndicat d'enseignants, cette lettre était nécessaire pour répondre à des "demandes de parents d'élèves".

Caroline Saliou, la présidente de l'APEL, confirme en effet que "trois types de sollicitations" lui sont remontées depuis la diffusion, le 19 octobre 2012, d'un communiqué de son organisation marquant son "opposition ferme au projet de loi""Des félicitations pour notre prise de position, des regrets que nous n'appelions pas à manifester le 13 janvier, et aussi parfois une opposition à notre prise de position", rappelle-t-elle.

Les 843 000 parents d'élèves que regroupe cette association sont très divers. Selon une étude du Credoc de 2004, seuls 14 % choisissent le privé pour des raisons confessionnelles.

 
 

Tensions entre l’Eglise catholique et le gouvernement : au delà de l’anticléricalisme
Cette analyse a été publiée dans Le Monde, daté 27 décembre 2012

Parler de rupture serait exagéré, mais l’heure est bien aux tensions entre l’Eglise catholique et le gouvernement. En six mois, la liste des désaccords et des prises de bec entre la gauche, dans toute sa diversité, et les responsables religieux n’a fait que s’allonger : mariage pour tous, procréation médicale assistée, recherche sur l’embryon, réflexion sur le suicide assisté, « réquisition » de bâtiments vides… Et l’ambiance ne devrait pas se détendre dans les prochains mois.

Le Parlement débutera fin janvier l’examen du projet de loi sur « le mariage pour tous », le sujet le plus clivant entre l’Eglise catholique et un gouvernement depuis 1984, date de la réforme de l’école privée envisagée, puis abandonnée, par la gauche. Qu’ils aient été en première ligne, comme les cardinaux Philippe Barbarin et André Vingt-Trois, ou relayés par des laïcs particulièrement engagés, les religieux sont parvenus à structurer l’argumentation des opposants au mariage pour tous. Sans leur mobilisation, il n’est pas sûr que les réserves face à ce projet de loi aient prospéré, au point de rallier plus de 100 000 personnes dans les rues de France, le 17 novembre. Et les organisateurs de la manifestation prévue à Paris le 13 janvier ont beau clamer qu’elle ne sera « ni confessionnelle, ni politique », les cortèges devraient rester marqués par une forte présence catholique.

"Des textes votés en catimini"

Le fossé semble donc se creuser. Et pas seulement sur le fond. Une partie des catholiques se sont sentis « choqués, blessés, voire méprisés » par le traitement qu’ont réservé les parlementaires aux représentants religieux (y compris, protestants, orthodoxes, musulmans, juifs et bouddhistes) lors de leur audition à l’Assemblée nationale le 29 novembre. « Cet échange s’est transformé en une harangue contre les religions », déplore-t-on à la Conférence des évêques de France. Des députés socialistes ont depuis reconnu que leurs collègues auraient pu être « un peu plus courtois ».

Avec ses déclarations sur les « bâtiments quasi-vides » de l’Eglise catholique et leur possible « réquisition » pour accueillir les sans-abris, la ministre du logement, Cécile Duflot, a suscité un autre motif d’agacement au sein du monde catholique. Enfin, s’ils reconnaissent que le vote, le 5 décembre, par le Sénat d’une proposition de loi assouplissant la recherche sur l’embryon ne constitue pas une attaque directe contre l’Eglise, là encore des catholiques s’insurgent contre la méthode. « Pourquoi voter en catimini des textes touchant des questions graves qui mériteraient de vrais débats ? ».

Un commerce poli, des relations ambivalentes

Pourtant, au-delà du ressenti de certains catholiques sur un climat qualifié « d’anti-chrétien », -voire de « catholiphobe » comme l’a évoqué Christine Boutin-, au-delà aussi des déclarations laïcardes d’une partie de la gauche, l’Etat et l’Eglise catholique poursuivent un commerce poli. L’instance de dialogue entre les deux parties, instaurée en 2002 par… Lionel Jospin devrait se réunir en début d’année, en compagnie du nonce apostolique. Le ministre de l’intérieur, Manuel Valls, assiste avec constance aux célébrations liées à la vie de l’Eglise : 850 ans de Notre Dame de Paris, béatification, canonisation. François Hollande, « par respect des traditions » a accepté le titre de chanoine du Latran, à Rome, tout en précisant qu’il ne se rendrait pas sur place contrairement à la plupart de ces prédécesseurs.

Ces relations ambivalentes tiennent à plusieurs évolutions. D’une part, l’institutionnalisation des rapports entre les cultes et les pouvoirs publics, aussi paradoxale soit-elle dans un Etat qui « ne reconnait aucun culte », a aujourd’hui atteint une forme de maturité. Dans le même temps, le fossé idéologique n’a cessé de se creuser entre la gauche, y compris la moins laïcarde, et l’Eglise. Non seulement le christianisme de gauche, en perte de vitesse depuis plusieurs décennies, n’irrigue plus qu’à la marge les cercles politiques. Mais ses représentants apparaissent souvent eux-mêmes en désaccord avec la ligne de l’Eglise institutionnelle. Ceux-là ont beau déplorer la position "victimaire" dans laquelle se place aujourd"hui l'Eglise, ils peinent à se faire entendre. «Dans sa structuration, l’Eglise catholique est clairement à droite », entend-on, en guise de résumé, dans les rangs socialistes.

Laïcisation des cultures

Enfin, la France, comme nombre de sociétés occidentales, fait face à une nouvelle étape dans l’acception du principe de laïcité. Ce qui est ressenti par certains croyants comme un nouvel anticléricalisme serait en fait, selon l’un des spécialistes français de ces questions, le chercheur Philippe Portier, « un affrontement entre deux cultures sur des points nodaux : les questions de vie (avortement, euthanasie, PMA), de famille, de genre et la marge de liberté individuelle par rapport à tous ces sujets ». « Pour le front laïque, aujourd’hui, la question n’est plus seulement de laïciser les appareils, les structures et les institutions mais aussi les cultures », souligne le chercheur.

De fait, le gouvernement actuel, en dépit de velléités de certains socialistes en ce sens, ne proposera pas de revenir sur les lois Debré ou Carle (financement de l’enseignement privé) et encore moins sur le concordat d’Alsace et de Moselle. Dans ce contexte, les désaccords d’aujourd’hui, qui se jouent sur le plan « anthropologique », «éthique » ou « juridique », semblent encore plus irréconciliables que les combats qui ont fondé un siècle de laïcité.

 
Par Stéphanie Le Bars

Mariage gay : l'école catholique veut "prendre des initiatives"
Le Monde.fr | 28.12.2012 à 10h41 • Mis à jour le 04.01.2013 à 16h10

Le secrétaire général de l'enseignement catholique, Eric de Labarre, a adressé avant les vacances une lettre aux chefs d'établissement des 8 300 écoles, collèges et lycées privés catholiques, révèle Le Parisien, vendredi 28 décembre.

"Chaque école, collège ou lycée peut prendre les initiatives qui lui paraissent localement les plus adaptées pour permettre à chacun l'exercice d'une liberté éclairée à l'égard des choix aujourd'hui envisagés par les pouvoirs publics", écrit-il.

"AIDER À LA PRISE DE CONSCIENCE"

Eric de Labarre réaffirme également sa position officielle pour "le droit essentiel de la reconnaissance de la différence des sexes""On n'appelle pas à manifester [le 13 janvier, jour de mobilisation des opposants au mariage gay], on pose un cadre,estime-t-il dans le quotidien. Puisqu'il n'y a eu aucun débat, c'est de notre responsabilité d'éducateurs d'aider à la prise de conscience."

Fin novembre, les parents d'une élève scolarisée dans un lycée catholique de Cannes avaient alerté le recteur d'académie au sujet "d'un réquisitoire violent contre le mariage pour tous" prononcé par un prêtre lors d'un cours obligatoire d'éducation civique.

 
也請閱讀〈法國同性戀婚姻法案最大阻力是天主教極右派勢力〉 http://blog.yam.com/jostar2/article/36666599  

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