
de quoi Mein Kampf est-il le nom ?
阿多夫˙希特勒(Adolf HITLER)死掉七十年過後,他的自傳,《我的奮鬥》(Mein Kampf),二十世紀最禁忌的一本書,自二○一六年一月一號起,變成公共版權。早在好多個月之前,「德國將再出版《我的奮鬥》」的新聞早就已經被法國《世界報》報導過「很多次」,只是這一次真的是因為最新版的《我的奮鬥》(MEIN
KAMPF, le 8 janvier 2016)已經在德國上市。兩卷本,一千九百四十八頁,很厚,但是卻被台灣人的新聞媒體《中國時報》報導成「近兩百頁」。《中國時報》紙張報紙已經印刷、發行出去,《中國時報》真是鬧笑話了。
為什麼《中國時報》會出這種差錯?其實,這也是跟近十幾年台灣人的「電腦打字習慣」有關。如果《中國時
報》駐英特派記者江靜玲能夠「不要碰到『數字』就打『阿拉伯數字』」,能夠「碰到『數字』就要打『中文
漢字』」,理論上,就很難出錯了。
現在,最一般的台灣人,他們的「電腦打字習慣」,一碰上『數字』,就用最右邊的鍵盤打『阿拉伯數字』,實在超級普遍,但也是很惱人,因為版面看起來就是很醜。「中央社」的新聞稿最難看,理由即是如此。
為什麼本部落格格主,影評人周星星我,剛剛是打「一千九百四十八頁」,而不是打「 1948 頁」?因為我從來不用最右邊的鍵盤打『阿拉伯數字』,如果能夠用『中文漢字』打『數字』,我就用『中文漢字』打『數字』。

《世界報》也有報導《我的奮鬥》(MEIN KAMPF, le 8 janvier 2016)已經在德國上市的新聞。周星星我根據《世界報》網站附上的影片,特別按下暫停鍵,列印銀幕影像,才擷取出以上這一張影像。這樣的《我的奮鬥》
,會是才只有一百多頁的書嗎?而且,它真的包括兩卷,兩卷本共一千九百四十八頁。
posté le samedi 9 janvier MMXVI
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70 ans après la mort d’Hitler, la réédition contestée de « Mein Kampf » en Allemagne
Le Monde.fr | 08.01.2016 à 15h58 • Mis à jour le 08.01.2016 à 17h57 |
Par Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant)
Soixante-dix ans après la mort d’Adolf Hitler, l’Institut d’histoire contemporaine (IFZ) de Munich publie ce 8 janvier une édition critique de Mein Kampf, le livre écrit en 1924 et 1925 par le fondateur du nazisme, huit ans avant son arrivée au pouvoir en janvier 1933. Comptant deux volumes, 1 948 pages, et riche de 3 500 notes explicitant le texte original, le Hitler, Mein Kampf, une édition critique, n’est pas un ouvrage destiné au grand public. Il est le résultat d’un travail entrepris par l’historien Christian Hartmann et trois de ses confrères depuis 2009. Alors que les droits sur le livre du dictateur étaient détenus depuis 1945 par l’État-région de Bavière, ceux-ci sont tombés dans le domaine public le 31 décembre 2015.
Pour Andreas Wirsching, directeur de l’IFZ, une édition critique était « indispensable » pour « détruire le mythe ». Une bonne partie des 3 500 notes ne se contentent pas d’expliquer le contenu de tel ou tel passage, souvent confus, de Mein Kampf, ni de remettre celui-ci dans le contexte historique, mais elles expliquent ce qu’il en est advenu une fois Hitler au pouvoir.
Une publication loin d'être évidente
Vendredi, Andreas Wirsching a reçu l’appui d’un des grands spécialistes du nazisme, l’historien britannique Ian Kershaw, venu participer à la présentation du livre à Munich. Lui aussi juge qu’il faut « démystifier Mein Kampf » et qu’une censure sur un tel texte ne peut déboucher que sur un « mythe négatif » et produire une « fascination inévitable ». Pour lui, Mein Kampf revêt une « signification historique » mais n’a aujourd’hui plus de « valeur politique ». Devenue une démocratie stable, « l’Allemagne n’a pas de raison d’avoir peur d’Adolf Hitler », juge-t-il.
Si le livre a été diffusé en Allemagne à 12,4 millions d’exemplaires avant 1945, l’immense majorité de ceux-ci ont été vendus après 1933. Pour Ian Kershaw, les discours d’Hitler ont joué un rôle bien plus important que Mein Kampf dans ses succès électoraux. Ceux-ci ont d’ailleurs été réédités ces dernières années par l’IFZ dans l’indifférence générale. Mais parce qu’il présente la vision du monde d’Adolf Hitler, notamment la « question juive » et l’expansion de l’Allemagne à l’est, l’ouvrage est devenu le symbole de la pensée du dictateur nazi.
La publication de Hitler, Mein Kampf, une édition critique était tout sauf évidente. A l’heure où le texte est disponible sur Internet, la majorité des commentateurs jugent qu’une version critique est bienvenue, mais ce point de vue ne fait pas l’unanimité. En 2012, Charlotte Knobloch, vice-présidente du Congrès juif mondial et ancienne présidente du Conseil central des juifs en Allemagne, s’est élevée contre ce projet.
L’Etat-région de Bavière qui, dans un premier temps, soutenait financièrement ce travail scientifique, a pris ses distances en 2013, à la suite d’un voyage de Horst Seehofer (CSU), ministre-président de Bavière en Israël. Celui-ci a expliqué qu’il ne se voyait pas contester l’existence-même du parti néo-nazi (NPD) devant les tribunaux allemands et, en même temps, donner son imprimatur à une nouvelle édition de Mein Kampf.
« Attention à ne pas réduire le nazisme au NSDAP et à Adolf Hitler »
Mais l’IFZ, qui dépend pourtant des autorités bavaroises, a décidé de passer outre et de poursuivre sa tâche, en toute indépendance. Jeudi 7 janvier, Jeremy Adler, professeur de littérature allemande au King’s College de Londres, a publié dans la Süddeutsche Zeitung un long réquisitoire contre le travail de l’Institut.
Même s’il reconnaît ne pas avoir eu accès au livre, il juge qu’on n’a jusqu’à présent jamais réédité un livre pour en condamner le contenu, et que ce n’est pas en le commentant mot à mot qu’on combat Mein Kampf. Il remarque par ailleurs que les historiens qui se sont attelé à cette tache ne sont des spécialistes ni de psychiatrie, ni de droit, ni de linguistique, ni de sociologie, autant de disciplines nécessaires selon lui pour critiquer la prose hitlérienne.
Lors de la présentation de l’ouvrage, vendredi, plusieurs journalistes allemands se sont interrogés sur l’utilisation de l’édition critique de Mein Kampf dans les écoles. Si l’on estime qu’une telle édition est aujourd’hui nécessaire, ne fallait-il pas réaliser un ouvrage davantage tourné vers le grand public ?
Andreas Wirsching et Christian Hartmann mettent en garde : « Attention à ne pas réduire le nazisme au NSDAP et à Adolf Hitler, ce serait un recul », disent-ils, jugeant qu’une version scolaire de ce livre n’est pas souhaitable, même si celui-ci s’adresse notamment aux enseignants. De même, plusieurs réflexions sont en cours pour traduire le livre à l’étranger mais aucune décision n’est encore prise.