但第二週就大跌近百分之六十!但是,也已經突破一百萬觀影人次!這成績,剛好可以算是一部賣得比較好的B級電影──而且,再繼續賣下去,它還能夠達到《變形金剛》第三集(Transformers : Dark of the Moon, 2011)的法國票房的一半。怎麼可能?沒錯:《變形金剛》第三集在法國大約可達到兩百五十萬觀影人次(但大概是兩百五十萬觀影人次以內);而《變形金剛》第三集則在大台北已經賣超過三億兩千萬新台幣──《超級八》在大台北只賣到兩千三百七十四萬新台幣,比例破十四比一!!

《超級八》法國票房:

八月三號(禮拜三)至八月九號(禮拜二) 734,715
八月十號(禮拜三)至八月十六號(禮拜二) 299,794

累計: 1,034,509 觀影人次

《世界報》評價:《超級八》★★★

不能批評《變形金剛》第三集嗎?

"Super 8" : aliens et zombies, chers amis de mon enfance
Le Monde | 02.08.11 | 14h22 • Mis à jour le 03.08.11 | 08h33

Jeunes gens, essayez de vous imaginer cette époque. Pour communiquer à distance, il fallait trouver un téléphone. A moins qu'il fût doté d'un long cordon, on ne pouvait arpenter la pièce où il était branché en parlant. Pour écouter de la musique, on avait besoin d'un appareil d'au moins trente centimètres (12 pouces) de côté, puisqu'il s'agissait de faire tourner, à 33 tours par minute, des disques de vinyle. Et, enfin - et surtout, en ce qui nous concerne -, pour enregistrer les images du monde, on se servait d'une caméra chargée de film argentique.

Aux derniers temps de cette ère, Steven Spielberg était déjà omniprésent sur les écrans et George Romero réalisait des films de zombies. C'est à ce moment précis - 1979 - que J. J. Abrams a situé Super 8. Jeune homme (enfin, 45 ans) moderne qui a puissamment contribué à la réinvention de la fiction télévisée avec la série "Lost", Abrams est pourtant issu de cet âge reculé que l'on vient d'évoquer. Et Super 8 est son offrande aux dieux de son enfance - Spielberg, les zombies - et à leur religion, le cinéma.

1979 donc : les otages américains sont retenus à l'ambassade de Téhéran, Jimmy Carter sait déjà qu'il ne rempilera pas à la Maison Blanche. Loin des derniers rougeoiements des brasiers des années 1960 et de l'hédonisme disco, dans une petite ville de l'Ohio, une bande de préadolescents attend les vacances pour se consacrer enfin au tournage d'un film de zombies. J. J. Abrams a composé son groupe sans souci d'originalité : Charles (Riley Griffiths), le metteur en scène, est un peu potelé et très autoritaire, Joe (Joel Court-ney), le héros, arbore un air triste - il a perdu sa maman et son veuf de père ne le comprend pas.

L'exposition des personnages est tellement classique, tellement convenue, qu'elle en devient attendrissante. J. J. Abrams met ses pas dans ceux de Steven Spielberg. A l'avant-garde de la réaction, le réalisateur des Dents de la mer réhabilitait avec George Lucas les motifs, les thèmes et (excusez l'usage d'un mot tombé en désuétude) l'idéologie du vieil Hollywood. Quelques décennies plus tard, J. J. Abrams rend hommage à cette contre-révolution qui berça l'enfance des puissants de l'Hollywood d'aujourd'hui - producteurs, réalisateurs et, dans une moindre mesure, critiques (il était frappant, lors de la mort en août 2009 de John Hughes, autre artisan de la grande réaction, de voir son cinéma salué aussi bien dans le New York Times que sur des sites plus juvéniles).

Secret interstellaire

A cette tâche, le metteur en scène met un soin qui confine à l'application, et cette gaucherie confère à Super 8 son charme enfantin. En tournant leur film en super-huit, les garçons rencontrent à la fois l'aventure et l'amour. La première prend la forme d'une catastrophe ferroviaire qui survient sous l'objectif de leur caméra. L'accident provoque l'arrivée de l'armée, puisque la cargaison du train recelait un secret interstellaire (et voilà pour Rencontres du troisième type). Quant à l'amour, il a pour objet Alice, personnage qui a la chance d'être interprété par Elle Fanning, découverte dans Somewhere, de Sofia Coppola. La jeune fille montre à ses camarades en quoi consiste le métier d'acteur. La plus jolie séquence du film la voit donner vie aux dialogues stéréotypés qu'a concoctés Charles pendant que l'équipe technique laisse à l'unanimité pendre sa mâchoire inférieure.

Ces épiphanies juvéniles sont concentrées dans les deux premiers tiers du film, tout comme les gags qui reposent sur l'écart technologique qui nous sépare de 1979 - l'un des premiers témoins de la menace qui pèse sur la petite ville en voit sa perception amoindrie par l'usage d'un appareil nouveau : un petit magnétophone à cassettes que l'on porte sur soi et que l'on écoute à l'aide d'un casque.

J. J. Abrams, qui n'a jamais fait preuve de beaucoup de subtilité sur grand écran, se rend ensuite à l'obligation de grand spectacle simpliste, que lui et ses confrères producteurs ont imposée à Hollywood. Les incohérences charmantes du scénario de Super 8 sont ravaudées à grands coups d'effets spéciaux, les garçons patauds se découvrent des talents de héros de film d'action et tout rentre dans l'ordre. On se consolera de cette conclusion bâclée avec un luxe extraordinaire de moyens en se disant que sa moralité convenue est au moins alignée sur celle des modèles de J. J. Abrams.
Thomas Sotinel

L'avis du "Monde"

A VOIR

Article paru dans l'édition du 03.08.11

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