DIFFICILE RETOUR AU PAYS
Marié à une Américaine, M. Saez, un ancien du MIT, a trouvé sur la Côte ouest de quoi assouvir sa passion du surf. Ce chercheur, qui a travaillé avec Thomas Piketty sur les inégalités, a reçu la prestigieuse médaille Clark décernée aux économistes de moins de 40 ans en 2009, un an avant Esther Duflo. On voit mal ce qui pourrait lui faire quitter la Californie.
Par ailleurs, certaines sollicitations professionnelles ne se refusent pas. Spécialiste de la lutte contre la pauvreté, Esther Duflo travaille donc dans l'équipe de Barack Obama sur les questions de développement global.
« Quand on est chercheur, on est plus visible aux Etats-Unis qu'en Europe », admet M. Guesnerie. D'où ce constat un peu désabusé de Jean Tirole : « La République française forme à grands frais ses meilleurs élèves et, parmi eux, la crème de la crème (pour employer une expression anglo-saxonne) part ensuite assez logiquement vers des pays valorisant mieux leur talent. »
Tout n'est pas perdu pour autant. La recherche est mondialisée, et le maintien des liens entre les Etats-Unis et la France passe aussi par la qualité des réseaux que les chercheurs français, même devenus binationaux, entretiennent avec leur école d'origine.
LE RETOUR NE VA JAMAIS DE SOI
Les centres de recherche, de leur côté, réfléchissent aux moyens d'éviter un exil durable des meilleurs. « A TSE, notre politique est de faire revenir des Etats-Unis les jeunes chercheurs confirmés, systématiquement au niveau de maître de conférences », explique M. Tirole. « Parfois, les Français reviennent aussi après avoir tout réussi aux Etats-Unis : Jean-Jacques Laffont et Jean Tirole ont construit la Toulouse School of Economics, Thomas Piketty l'Ecole d'économie de Paris, Philippe Aghion construira un centre de recherche sur l'innovation au Collège de France », complète Emmanuel Saez.
Le retour en France peut être apprécié pour des raisons familiales et affectives, culturelles ou politiques. Certains économistes jouent volontiers un temps les conseillers d'hommes (ou de femmes) politiques. A l'image de Thomas Philippon, impliqué en 2007 dans la campagne présidentielle de Ségolène Royal.
Mais, sur le plan matériel, le retour à Paris, à Toulouse, ou ailleurs, ne va jamais de soi. Sauf à avoir plusieurs jobs à la fois, il est difficile, voire impossible, de trouver en France les niveaux de salaire mais aussi les moyens de recherche que les Américains offrent à leurs intellectuels.
Il faut avoir la sobriété d'un Piketty pour être une star mondiale et accepter les conditions salariales et de travail hexagonales.
Prix Nobel d'économie
台灣電影的危機實在有夠多,但是卻有一個假象讓人誤會說台灣電影可以一直興盛。
子、台灣電影的品質,其實已經內爆詐了。高中女生拔河,來拍一部台片;高中男生打球,來拍一部台片;高中男生、女生組團,來拍一部台片;高中女女相戀,來拍一部台片;高中男男相戀,來拍一部台片;如果高中女女相戀或高中男男相戀能拍成像《藍色是最溫暖的顏色》,來拍一部台片未嘗不可。但是,請像大貓站高一點,站高一點看台灣電影,就發現到台灣電影已經愈來愈幼稚了。
丑、台灣電影之所以愈來愈幼稚,當然是因為台灣電影「剛」找回商業電影的邏輯。從《總舖師》(2013)、《看見台灣》(2013)、《大稻埕》一脈下來可以看到:要很推「台灣在地特色」才能讓電影大賣。前陣子又再看到《落日殺神》(COLLATERAL, 2004),才驚覺:ㄅ、台灣電影導演拍不出《落日殺神》;ㄆ、就算台灣電影工業拍出一部台片《落日殺神(台版)》,《落日殺神(台版)》都會因為太過嚴肅而只能在台灣賣到新台幣一千五百萬而已。但是,可想而知一部台片《落日殺神(台版)》其製作預算不可能低於新台幣一億。所以,表面上看到台灣電影是「再復興」,實際上台灣電影的規模就是趨於兩極。
寅、因為,如果要論及台灣電影的品質,這實在不是製作台片的生意人會去關心的問題。要拍一部《落日殺神》(COLLATERAL),美國好萊塢還是會很在乎影片的水準;但是,要拍一部台片《落日殺神(台版)》,台電生意人(台灣電影生意人)最先在乎這部台片有沒有可能賣回本。所以,是雞生蛋、蛋生雞的邏輯:台灣電影的市場規模可能真的太小了。其實,台灣電影市場就像美國電影市場一樣,喜劇電影比較容易賣出頭。但是,既然說是「台灣電影的市場規模可能真的太小了」,就意謂說是台灣的電影觀眾比較不容易去接受嚴肅的電影。
卯、台灣電影還有一項可能會造成再次大衰退的危機:台灣影評人的鄉愿、台灣電影小圈圈自爽。ㄇ、台灣電影其實不像美國好萊塢,美國好萊塢電影圈是一個超級龐大的電影工業,就算是有某幾位電影導演大喀彼此吹捧(自爽完換觀眾爽、觀眾爽就有錢爽、有錢爽就可以再自爽),也還是會碰到觀眾們更嚴苛的檢視;但是台灣電影圈卻讓一些影評人吹捧某幾部台片,這已經不再只是行銷策略而已————這也算是比較新的行銷策略(至少在一九九○年代還沒見過)————,這已經是一種意識形態宣傳(une propagande)了。因為這幾部台片是「純粹的台灣關懷」、「純粹的土地關懷」,所以這幾部台片『絕對不會是』爛片、爛台片、爛台灣電影製作;ㄈ、凡是大賣座台片,其電影作者立即在台灣電影圈、或直接就是在台灣成為意見領袖,談電影、談能源、談文化部哪裡爛、哪裡腦殘,管那幾位電影作者的電影作品到底是有多優。我們能夠想像美國好萊塢的電影導演麥可˙貝(Michael BAY)可以被視作美國文化或美國社會的菁英嗎?換作是在台灣,能拍出台灣版《變形金剛》並狂賣到全亞洲電影市場的「台灣大導演」,已經可以出來當文化部長或行政院長了。
辰巳午未申酉戌亥:周星星我之所以用「內爆詐」,可能是覺得「詐」這個字、「內爆詐」比望文生義的「內爆炸」還更有意思。
電影台片美國好萊塢周星星我周星星我周星星我周星星我周星星我————