以下是過去兩個多月,聯合國跟西方世界發現到東非旱災的問題跟處理問題的進度:
五月十三號,聯合國警告說東非因為旱災將有九百萬人面臨飢荒的問題。 |
六月七號,聯合國糧食及農業組織(l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO))再發出警告,東非大旱災將影響受災最嚴重的吉布地、索馬利亞、衣索比亞跟肯亞的居民超過八百萬人。 |
六月十三號,無疆界醫生組織(Médecins sans frontières (MSF))提及肯亞東部的達達卜(Dadaab)難民營情勢相當嚴重,恐怕會有大量難民死亡……強調這是非常緊急的人道危機。達達卜(Dadaab)難民營現有三十八萬難民,因為收容索馬利亞難民而使得它現有的收容量是預期的……四倍! |
六月二十八號,聯合國的緊急呼籲開始奏效,全世界開始討論救援行動。根據聯合國的說法,二○一一年的東非大旱災是近六十年來最嚴重的一場大旱災;超過一千萬人深受其害。 |
七月五號,聯合國難民事務高級專員辦事處(Le Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR))提醒大家注意索馬利亞難民的問題:旱災導致索馬利亞政局更混亂,從年初起就已經有十三萬五千位索馬利亞人被迫遷離;光只有六月而已,就有五萬四千位索馬利亞人被迫逃到衣索比亞跟肯亞。 |
七月八號,聯合國兒童基金會(Unicef)估計東非約有兩百萬兒童營養不良,其中的五十萬頻臨死亡邊緣。 |
七月十三號,聯合國兒童基金會(Unicef)成功地用飛機運送食物到索馬利亞叛軍控制的地區,白豆阿(Baidoa)地區,計有五公噸的食品跟藥物。聯合國兒童基金會強調這是兩年以來的第一次這種性質的任務。 |
七月十八號,聯合國糧食及農業組織(l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO))宣布七月二十五號將在羅馬召開特別會議。德國、英國承諾將追加好幾百萬/或好幾千萬美元救援大旱災災民。 |
聯合國在七月二十號宣布索馬利亞南方的兩個地區,巴科南部(sud Bakool)地區跟夏貝兒低地(Lower Shabelle)地區,已經到飢荒的程度;三十五萬人深受其害。聯合國強調這是近二十年來最嚴重的一次糧食危機。 |
二○一一年七月二十七號,由聯合國派遣的一架飛機降落在索馬利亞首都摩加迪修(Mogadiscio)機場提供緊急救援物資。此項救援行動由聯合國的世界糧食計劃署(le Programme alimentaire mondial (PAM))指揮,該組織已有多次在摩加迪修接機、分送物資的經驗。這架飛機共運來十公噸的糧食,特別是要提供給未滿五歲的兒童緊急補充營養之用。世界糧食計劃署說還有七十公噸現存放在肯亞的糧食將在接下來的幾天內轉運送到索馬利亞。 |
這一次,二○一一年東非大旱災,到底是出了什麼問題,才會讓「東非大旱災」的新聞根本上不了台灣媒體的新聞版面?也許──根據比較搞笑的觀點──,這一次不像一九八五年衣索比亞的大飢荒,是因為那一年有 « We Are the World » ,那一年有 « Live Aid » ,所以那一年人人皆知衣索比亞的大飢荒。今年,大概是因為 Lady Gaga 還沒有出手辦 « Lady Aid » 、還沒有出單
曲 « I Are the World » ,所以二○一一年時候的全世界還不知道有東非大旱災。但是,若說我們已經走到二○一一年「全都是媒體」(tout est média)的年代,說二○一一年時候的台灣還不知道有東非大旱災,原因正是──根據周星星的觀點──台灣的新聞媒體不再在乎這回事以及不再能夠從不是美國的新聞媒體看見全世界的事件。
(原發表日期:二○一一年七月二十六號)
Corne de l'Afrique : la Banque mondiale promet 500 millions de dollars |
LEMONDE.FR avec AFP | 25.07.11 | 08h38 • Mis à jour le 25.07.11 | 16h56 |
Les Nations unies ont convoqué, lundi 25 juillet à Rome, une réunion d'urgence pour enrayer la famine dans la Corne de l'Afrique, où 12 millions de personnes sont frappées par la sécheresse. Selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), des dizaines de milliers de personnes sont mortes ces dernières semaines, victimes de la sécheresse, la pire depuis soixante ans, qui touche toute la région : la Somalie, où l'ONU a décrété formellement la famine dans deux régions du Sud, l'Ethiopie, le Kenya, Djibouti, le Soudan et l'Ouganda. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé à réunir d'urgence 1,6 milliard de dollars (1,11 milliard d'euros) rien que pour la Somalie, où "des enfants et des adultes meurent chaque jour à un rythme terrifiant". "Les retards peuvent causer encore plus de morts", a-t-il prévenu alors que les agences de l'ONU n'ont reçu que la moitié de la somme nécessaire aux programmes d'assistance. L'UE APPORTE 100 MILLIONS D'EUROS Première à s'exprimer lundi matin et à avancer une promesse d'aide, la Banque mondiale a décidé d'octroyer plus de 500 millions de dollars (347 millions d'euros) pour faire face à l'urgence dans cette région. Cette somme s'ajoute aux 12 millions de dollars (8 millions d'euros) débloqués pour apporter "une aide immédiate à ceux qui sont le plus touchés par la crise", a précisé la Banque mondiale dans un communiqué. Au cours de la conférence de presse finale, aussi bien M. Diouf que le ministre de l'agriculture français, Bruno Le Maire, dont le pays, qui préside actuellement le G20, a convoqué la réunion de Rome, ont éludé les questions sur le montant précis des sommes promises ou versées par les contributeurs. La réunion de lundi visait à "faire le point sur l'état d'avancement des donations, sur les besoins et préparer la conférence des donateurs de Nairobi dans deux jours", a indiqué M. Le Maire, selon qui l'Union européenne a apporté 100 millions d'euros et la France "a doublé son aide, à 10 millions". |
Famine en Afrique : l'aide internationale se fait attendre |
Le Monde | 26.07.11 | 13h50 • Mis à jour le 26.07.11 | 13h51 |
Rome, Correspondant - Les 12 millions de personnes victimes de la plus grande sécheresse depuis soixante ans dans la Corne de l'Afrique devront attendre mercredi 27 juillet et la conférence des pays donateurs à Nairobi, la capitale du Kenya, pour connaître l'ampleur de l'aide internationale qui leur sera octroyée. Convoquée lundi 25 juillet à Rome, au siège de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), à l'initiative de la présidence française du G20, la réunion consacrée à cette crise alimentaire – qui a déjà dégénéré en famine en Somalie – n'a débouché pour l'instant que sur des déclarations de bonnes intentions et un calendrier. Pourtant, l'urgence était dans la bouche de tous les orateurs, de Jacques Diouf, le président de l'agence onusienne – "Il faut une aide internationale urgente et massive" – à Bruno Le Maire, ministre de l'agriculture français – "Notre réunion ici est une question de vie ou de mort pour des dizaines de milliers de personnes". Chacun y a été de son appel à la générosité. "La population de Somalie est désespérée. Je lance un appel afin que vous puissiez aider la Somalie à ouvrir des couloirs humanitaires pour le transport de l'aide alimentaire", a de son côté déclaré le vice-premier ministre somalien Mohammed Ibrahim. "SAUVER L'ENFANT LE PLUS FORT" La sécheresse et la guerre civile en Somalie ont jeté sur les routes des milliers de personnes. Dans les deux provinces du Sud contrôlées par les insurgés islamistes chabab et où l'ONU a officiellement décrété l'état de famine, mercredi 20 juillet, 400 tonnes de vivres ont pu être distribuées dimanche par le Comité international de la Croix-Rouge. Mais un accès plus large aux organisations humanitaires demeure pour l'heure interdite. Les victimes somaliennes affluent désormais dans les pays voisins touchés eux aussi par le même désastre climatique, créant des tensions avec les populations locales. On estime à 1 500 personnes le flux quotidien des réfugiés de Somalie vers le Kenya. Les orateurs se sont relayés pour décrire l'horreur qu'ils ont vue. Revenu la veille d'une visite des camps de réfugiés au Kenya, M. Le Maire a décrit "un spectacle insupportable pour n'importe quelle conscience humaine", alors que Josette Sheeran, la responsable du Programme alimentaire mondial (PAM) qui l'accompagnait a parlé de ces "femmes qui doivent abandonner sur le chemin de l'exil l'enfant le plus faible pour sauver le plus fort". Pour Mme Sheeran, qui a annoncé l'ouverture d'un pont aérien dès mardi vers Mogadiscio, la capitale somalienne, seuls 40 % des enfants réfugiés pourraient survivre. Mais, lundi, au moment de la conférence de presse finale, aussi bien M. Diouf que M. Le Maire ont éludé les questions sur le montant précis des sommes promises ou déjà versées par les contributeurs. Or, selon les chiffres communiqués mercredi soir par l'Office de coordination des affaires humanitaires de l'ONU, il manque encore 1,14 milliard de dollars (837 millions d'euros) pour couvrir les besoins du Kenya, de la Somalie, de l'Ethiopie et de Djibouti. Ceux-ci sont évalués à 1,9 milliard de dollars pour 2011, dont 300 millions de dollars pour les deux mois à venir. "COUP D'ÉPÉE DANS L'EAU" "Notre réunion devait faire le point sur l'état d'avancement des donations, sur les besoins, et préparer la conférence des donateurs de Nairobi dans deux jours", s'est justifié le ministre français. "Cette réunion est un coup d'épée dans l'eau, c'est très décevant", déplore Guillaume Grosso, directeur pour la France de l'ONG One. Alors que l'Union européenne a fixé le montant de son aide à 100 millions d'euros, la France a annoncé le doublement de la sienne, à 10 millions d'euros. Mais l'Espagne (25 millions d'euros), la Norvège (50 millions d'euros) et le Royaume-Uni (59 millions d'euros) font mieux. La Banque mondiale a pour sa part annoncé l'octroi de 500 millions de dollars. M. Le Maire, au nom de la présidence française du G20, a toutefois esquissé les contours d'une nouvelle politique d'intervention humanitaire. Celle-ci sera basée sur la rapidité de la riposte aux situations d'urgence grâce à la mise en place d'un "forum de réaction rapide" et la mise à disposition de stocks alimentaires dans les zones à risques. Il a aussi évoqué une relance de l'agriculture locale durable grâce à la recherche dans le domaine des semences plus résistantes à la sécheresse et de la diffusion pour les agriculteurs d'un système d'assurance contre la volatilité des prix. Ces mesures devraient être finalisées avant le sommet du G20 de Cannes (Alpes-Maritimes), en novembre. "C'est très bien, mais ce ne sont pas les décisions de novembre qui vont nourrir les affamés aujourd'hui", souligne Guillaume Grosso. La réunion de Rome a été aussi l'occasion pour les responsables de l'aide mondiale de reconnaître leurs erreurs : "Nous réagissons seulement quand il y a une crise", a regretté M. Diouf. "Il manque une volonté politique", condamne pour sa part la directrice de l'ONG britannique Oxfam, Barbara Stocking. Mercredi, à Nairobi, les donateurs sauront-ils la démentir ? |
Philippe Ridet |
Crise alimentaire : une définition précise de l'ONU Pour caractériser les crises alimentaires, les Nations unies utilisent une échelle comportant cinq niveaux appelée "Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire". Le niveau 5 correspond à une situation de famine. Il est déclaré lorsque plus de 2 personnes sur 10 000 habitants meurent chaque jour, que le taux de malnutrition est supérieur à 30 %, que tout le bétail est mort et que chaque individu dispose de moins de 2 100 calories et de 4 litres d'eau par jour. |
Article paru dans l'édition du 27.07.11 |
薯條(原發表日期:二○一一年七月二十六號)
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